Christel Petitcollin
Mon avis
- Peu de monde coche aucune case.
Introduction
- Exemples de patients
- Tim Berne, fondateur Analyse Transactionnelle «écoute martienne»
- p10: Bof «… sont évidemment proportionnels à l’intelligence »
- p11: «écartelé entre idéalisme absolu et lucidité extrême»
- p12: termes, Jeanne Siaux Facchin:.“zèbre”
- p15: diagonal sans e
Partie 1
Chap 1 Des capteurs hypersensibles
Attention aux détails
- L’hyperesthésie
- description de l’attente dans la salle d’attente
- les 5 sens sont aiguisés et toujours en alerte
- ce qui peut vite devenir gênant (signaux trop forts mais peut être perçu comme inquisiteur)
- H visuelle
- aussi sensible à la luminosité
- H auditive
- bof: «entendre plusieurs sons simultanément» car tout le monde en est capable
- Radio et conversation, mais dérangés par bruits
- bof: sensibles aux graves ou lointains
- H kinesthésique
- ambiance, humidité, rugosité
- sont tactiles
- H olfactive
- …
- H gustative
- Bof: il n’y a que quatre goûts
Les non H peuvent paraître abrutis ou engourdis aux H, mais c’est une réalité physiologique.
- Édéisme, contemplation, une fausse note au milieu d’un morceau.
- Synesthésie, activation croisée des sens.
- Bizarrerie esthésique: lécher une cuiller en bois.
- Inhibiteurs d’info: leur manque produit une gêne, car pas de tri, de hiérarchisation des info.
D’une manière générale, dans leur vie quotidienne, les surefficients mentaux ont du mal à faire des choix et à décider de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas.
Et autres descriptions de situations difficiles comme «c’est bon c’est qu’un couche)+r de soleil».
Chap 2 De l’hypersensibilité à l’hyperlucidité
- Captent beaucoup des éléments «généralement inconscient» (je n’aime pas trop la formulation), ce qui occasionne de la gêne (p37).
- Ont un intérêt, une l’attention, une capacité à se sentir concernés plus fortes. (p38).
- Explications avec les hémisphères et «cœeur avant cerveau» (bof), ce qui occasionne des montagnes russes émotives (le Quotient Émotif mesure le contrôle des pulsions). La clef est la connaissance de soi.
Hyper affectivité
Besoin d’affection, égo faible donc sensibles au jugement d’autrui (p41), Voir Jill Bolte Taylor (AVC qui l’a privée temporairement d’un hémisphère).
Gestion du stress
Si panique, l’amygdale émet du cortisol et de l’adrénaline. Elle est court-circuité par la morphine et la kétamine. À ce moment il peut y avoir déconnexion, voire dissociation (p44).
Les surefficients ont un seuil bas, sont donc toujours un peu sur le qui-vive, mais peuvent dissocier souvent.
Hyperempathie
Captent et ressentent l’état émotionnel des autres, même les inconnus. Occasionne une gêne, par exemple la peur de la foule mais aussi une certaine compréhension des autres (p47).
Désintéressés, jamais ne font le mal.
Télépathie (p49)
C’est parfois gênant, mais aussi gênant de ne pas être deviné en retour.
Hyperlucidité
p.50 Je vois tout, je sais tout, rien ne m’échappe […] je sais instantanément à qui j’ai affaire. Ce n’est pas que je veuille savoir, c’est que je ne peux pas ne pas voir […]
Selon moi on se fait tous une idée des gens, qu’on croit être la bonne.
Le syndrôme de Cassandre et ses trois lectures (p52):
- souffrance et isolement car rabroués
- incapacité à «hurler avec les loups»
- savoir développer des capacités de persuasion
Laisser chacun évoluer à son rythme, savoir se taire si on ne veut pas être entendu, ou juste poser des questions.
Les expériences mystiques (p55): quand compris, reconnus et en confiance, si interlocuteur capable d’écouter, on a comme des expériences paranormales. Après ça part un peu en bof, sauf «n’oubliez pas votre bon sens sur la quête de la spiritualité».
Prenez le temps, maintenant, de voir fonctionner ces capteurs si sensibles.
Chap 3: Un câblage neurologique différent (p59)
Les différences entre cerveau droit (CD) et cerveau gauche (CG)
Expérience des deux dessins évoquant des visages alors que ce ne sont que des traits.
CG: traits et courbes et peut-être un 2, fonctionnement linéaire, autonomie et individualisme.
CD: visage et émotions (CD ne sait pas expliquer car pas de langage), fonctionnement à l’intuition, au global, dans l’instant présent, altruisme et générosité.
Les codes en vigueur en Occident conviennent aux personnes dont le CG domine. Des conseils sont donnés pour développer CG et CD, mais aussi pour apprendre à s’accepter.
Surefficience mentale (p65)
Une pensée en arborescence
Exemple de l’exposé sur la Renaissance en Italie, où chaque idée en fait jaillir 10, et récursivement. C’est créatif mais aussi handicapant. Une idée: le fil conducteur du contemporain pour structurer.
Si éparpillement: «pourquoi est-ce que je fais cela?», «quel est mon but principal?».
p67: la pensée en arborescence est efficace pour la recherche des solutions, se faisant naturellement et parfois inconsciemment, sans savoir forcément expliquer pourquoi c’est la solution. Raisonnement moins scolaire au sens occidental.
Le besoin de complexité (p68)
La pensée fonctionne en mode automatique, elle se perd (rêveur, distrait, désorganisé), mais on peut atteindre une sorte d’orgasme mental si les données sont nombreuses et le problème ardu.
Inconvénients de la pensée en arborescence (p70)
Au gré des branches de l’arbre, l’humeur change, il faut donc savoir observer sa pensée pour mieux la contrôler. Expression: «passer en pilotage manuel».
La force de l’imagination est telle que le virtuel est presque aussi intense que la réalité. Le plaisir s’use avant d’avoir été pris.
Parler seul permet de structurer le flot des idées.
Des doutes et des questions à foison (p73)
Le besoin de réassurance est infini, les objections sont pertinentes (anecdote Martini!!!).
C’est positif jusqu’à un certain point (souplesse, modestie, tolérance, prudence, maturité), mais attention au monde mouvant.
Voir Psy de poche pour les questions vie/mort/souffrance.
Un va-et-vient constant entre passé, présent et futur (p75)
Le temps est une des dimensions de l’arborescence, ainsi que les effets collatéraux.
Néanmoins la vie se vit au présent!
Un moulin qui mouline (p78)
Mouliner utile est un bonheur avec du bon grain, avoir 4 ou 5 projets de front est un plaisir. Sinon c’est «l’anorexie (moi: bof) ou la malnutrition intellectuelle». Mais attentions aux pervers narcissiques, particulièrement dangereux.
Une mémoire capricieuse mais fabuleuse (p80)
Peuvent se rappeler de détails insignifiants (en arbo auto), mais pas les informations importantes et ennuyeuses. Le cerveau se bloque si quelque chose de précis est demandé, surtout sur la pression.
Apprendre et retenir, c’est le cœur qui décide (contenu et enseignant). Les surefficients doivent se faire leurs propres moyens mnémotechniques et faire autre chose en même temps (TV, tchat, écouter de la musique, galipettes).
Pour retrouver l’information, souvent le doute gâche la première idée.
Le sommeil des surefficients mentaux
Les nuits sont agitées car «la TV reste allumée. Les siestes «hypnotiques» (?) peuvent bien réparer en journée.
Manque de sérotonine (p85)
Pistes pour apports:
- protéïnes (baisse de sérotonine implique addiction au sucre)
- sport
- projets
- relaxation (yoga, méditation…)
Évocation de griffonia et de l’homéopathie, mais surtout de la nécessité d’un avis médical car ça peut être génétique.
Différentes formes de SM
PESM (p88)
Avec 7 catégories.
Asperger (p90)
Avec caractéristiques typiques et une tentative d’adaptation épuisante.
Faut-il passer des tests de QI (p97)
Critique sévère des tests. Classer, c’est très CG. Le CD refuse de classer et d’étiqueter.
Partie 2
Chap 1 Le vide identitaire (p105)
Comment se faire une idée de qui on est si l’entourage n’y comprend rien? L’imagerie des SM dans l’IR et l’UV ne peut pas être comprise par les autres.
L’histoire de l’égo décrite p107 est un peu paradoxale.
L’estime de soi
Si elle est bonne, on se lance dans des projets et on a une bonne défense contre les blessures d’amour propre. Sinon c’est un cercle vicieux.
Sources d’estime de soi: la reconnaissance (par les parents puis par les amis) et les réussites. Mais les SM sont toujours «trop» quelque chose et n’obtiennent donc pas de reconnaissance. Comme notre société est davantage attentive aux ratages qu’au reste et que le SM est perfectionniste, il ne valide jamais de réussite.
La peur du rejet (p111)
L’être humain est un animal social, s’ajuste pour ne pas être rejeté mais pas les SM qui ne comprennent pas. Ils ont peur du rejet et de l’abandon, ses partenaires peuvent avoir un pouvoir exorbitant.
Stratégies d’adaptation (p112)
Cf Tony Atwood:
- Autodévalorisation et déprime (intériorisation des moqueries dans l’espoir de les conjurer, et retrait social)
- Échappées dans le rêve (ou refuge dans un centre d’intérêt exclusif (lecture, ciné, Internet pour évasion) mais risque d’addiction)
- Arrogance («je suis bidon ou j’ai le melon» (cf Christophe André) jusqu’à l’arrogance et la provocation, mais l’imposture a un prix
- Imitation (en société, mais aussi imitateur de personnages pour amuser les autres)
Le faux self (p119)
Identité: se sentir unique mais aussi intégré au groupe. Pour les SM, impossible d’être soi et accepté. Si les sensations, émotions et sentiments sont bien expliqués, le «faux self» n’est qu’une fine couche de politesses, bonnes manières, réserve, respect et bienveillance. Sinon le faux self asphyxie la vraie personnalité.
Le salon d’accueil VIP (p122)
typo: gène → gêne
Image du salon VIP organisé par le faux self vs le vrai moi baillonné au fond du tunnel. C’est le premier qui reçoit les encouragements, l’admiration et l’amour. Le vrai moi est encore davantage isolé.
Syndrôme du maillot de bain (p123)
Anecdote pour expliquer l’absence chronique de refus. Antichambre du burn out.
Du syndrôme du maillot de bain au syndrôme de Stockholm
C’est le but du livre: retrouver son vrai moi et apprendre à refuser («Euh, ça ne m’arrange pas!»).
Seul l’enfant a besoin d’un amour inconditionnel, l’adulte peut s’en passer: pas besoin de plaire à tout le monde. Il faut juste combler son vide identitaire